Cette habitude ne s’installe pas d’un coup. On regarde son petit porno régulier, le soir pour s’endormir, puis quelques fois le matin. Au fil des années, on se rend compte que l’on arrive plus à s’arrêter !
Il est si facile de se retrouver face à l’écran. C’est plus fort que toi, et pourtant tu ne veux plus que cette habitude contrôle ta vie.
La raison n’est pas seulement dans ta volonté, mais bien dans ton cerveau! Le porno, comme beaucoup d'autres addictions, agit sur des mécanismes biologiques puissants qui influencent ton comportement.
Quand tu regardes du porno, ton cerveau libère de la dopamine, la molécule du plaisir et de la récompense (qui régit notamment les émotions, l’estime de soi et la motivation). Il libère aussi des endorphines, ces molécules surnommées les "hormones du bonheur, du bien-être". Elles procurent un sentiment de détente et de plaisir.
Ce sont elles qui te pousse à revenir encore et encore. À chaque visionnage, ton cerveau associe le porno à une source intense de satisfaction et mémorise cette source qui motive ton comportement à rechercher cette récompense encore et encore !
Le problème, c’est que plus tu t'y exposes, plus ton cerveau s'habitue. Ce qu'on appelle la "tolérance" s'installe : il te faut plus, des contenus plus extrêmes, plus fréquents pour ressentir le même effet. Cela fonctionne un peu comme les drogues : plus tu consommes, plus tu as besoin de doses élevées pour atteindre le même niveau de plaisir.
À court terme, elles te donnent l'impression que tout va bien, que tu es en contrôle. Mais ce sentiment de bien-être ne dure pas, et ton cerveau finit par en demander encore. Cette recherche constante d’un bonheur artificiel devient une boucle sans fin.
Au bout du compte, ton cerveau finit par être piégé dans une routine de recherche de plaisir immédiat. Et pendant que tu poursuis ce "high" chimique, d'autres aspects de ta vie, comme ta capacité à te concentrer, passer du temps avec tes amis ou t'investir dans tes passions, perd de son intérêt. Cette hyperstimulation t'éloigne peu à peu de toi-même.
Ce qui est important de comprendre, c’est que tout cela n’a rien à voir avec un manque de discipline ou une faiblesse personnelle. Ce n’est pas ta faute! Ton cerveau a simplement été "reprogrammé" par ces décharges constantes de dopamine et d’endorphines.
Mais voici la bonne nouvelle : tu peux changer cela. La plasticité du cerveau, c’est-à-dire sa capacité à se remodeler, est incroyable. En prenant conscience de ce processus, tu peux reprendre le contrôle et libérer ton esprit.
Imagine un avenir où tu n’es plus esclave de ces pulsions, où tu peux ressentir du plaisir dans les petites choses de la vie, où tu retrouves la maîtrise de tes pensées, où tu es plus présent dans tes relations et plus aligné avec toi-même.
Si tu ressens que le porno a trop d'emprise sur toi, confies-toi à quelqu’un, qu’il s’agisse d’un thérapeute ou d’un proche de confiance. Tu n'es pas obligé de faire ce chemin seul. Il existe un tas de solutions. Tu peux aussi explorer des ressources qui t’aideront à mieux comprendre le fonctionnement de ton cerveau.
Ces dernières années, j’ai accompagné de nombreuses personnes qui luttent contre la pornographie depuis un moment et qui se sentent perdu(e), qui ont perdu espoir ou qui rechutent sans cesse. Tu es au bon endroit. Fais le premier pas aujourd'hui. Je suis juste à un message de distance, on pourra en parler en toute discrétion.
Mirna, coach thérapeute